Les Figures de l’Ombre (2017)

Film de Théodore Melfi sorti en France le 8 mars 2017.

 

Casting :

 

Taraji P. Henson (Katherine Johnson), Octavia Spencer (Dorothy Vaughan), Janelle Monáe (Mary Jackson), Kevin Costner (Al Harrison), Kirsten Dunst (Vivian Michael), Aldis Hodge (Levi Jackson), Jim Parsons (Paul Stafford), Mahershala Ali (Jim Johnson), Kirsten Dunst (Vivian Michael), Aldis Hodge (Levi Jackson), Jim Parsons (Paul Stafford), Glen Powell (John Glenn).

 

1961, la bataille pour l’espace fait rage entre les Etats-Unis et l’URSS. Après avoir envoyé en orbite de pauvres petits chiens n’ayant pas toujours survécu à l’expérience, les Soviétiques envoient, le 12 avril 1961 leur premier homme dans l’espace, Youri Gagarine.

 

Les Etats-Unis doivent rattraper leur retard et comptent sur les hommes de la NASA pour envoyer leurs premiers pilotes en orbite. Des hommes, oui, mais pas seulement ! Dans l’ombre, des femmes de génie calculent, ordinateurs humains. Des femmes souvent oubliées qui ont pourtant contribué à l’avancée des Etats-Unis dans la conquête spatiale. 

Katherine Johnson, Dorothy Vaughan et Mary Jackson sont trois femmes afro-américaines douées d’une intelligence hors norme qui essaient de se faire une place dans un monde d’hommes et de ségrégation. Elles savent qu’elles valent autant, sinon plus, que la plupart de leurs collègues masculins et vont devoir faire face aux obstacles pour devenir des pionnières du droit des femmes afro-américaines.

 

C’est leur histoire qui nous est racontée dans Les Figures de l’Ombre.

 

Katherine Johnson est un génie des chiffres qui se voit un jour offrir l’opportunité de sa vie, intégrer l’équipe qui calcule les trajectoires des fusées. Une équipe d’hommes blancs qui a bien du mal à concevoir qu’une femme, noire de surcroît, puisse être en mesure de contrôler leurs calculs. Et pourtant, malgré la distance instaurée par ces nouveaux collègues, malgré ce racisme de tous les jours qui l’oblige à faire des kilomètres pour trouver des toilettes autorisées aux femmes de couleur, elle se dresse face à l’indignation pour montrer ce dont elle est capable et pour devenir celle sur qui tout repose.

Dorothy Vaughan est responsable de l’équipe de calcul de femmes afro-américaines, sans en avoir ni le statut ni le salaire. En découvrant que la NASA va se doter d’un super ordinateur capable de calculer en quelques secondes ce qu’elles mettent une journée à calculer, rendant leur équipe obsolète, Dorothy ne se laisse pas abattre. Cet ordinateur, il va bien falloir des personnes pour le faire fonctionner, non ?

 

Quand à Mary Jackson, encouragée par son supérieur, elle rêve d’être la première femme afro-américaine à devenir ingénieur. Un rêve qui semble inaccessible lorsque la hiérarchie ajoute sans cesse des règles l’empêchant d’y accéder et lorsque les diplômes s’obtiennent dans des lycées réservés aux blancs.

 

Ce film nous éclaire sur des actrices méconnues de l’histoire tout en nous immergeant dans le contexte ségrégationniste de l’époque. Il n’y a pas vraiment de « grand méchant raciste » mais le racisme de tous les jours est presque pire. Il est admis dans les mœurs que les blancs et les noirs ne peuvent pas utiliser les mêmes toilettes, boire aux mêmes fontaines, s’asseoir aux mêmes places… 

 

Heureusement, il y a ceux qui ne font pas de différence et ceux qui finissent par se rendre compte de l’anormalité de ces situations.

Un de mes moments préférés de ce film voit Katherine se faire sermonner car elle disparaît régulièrement sur de longues périodes. Pour aller aux toilettes réservées aux afro-américaines. De l’autre côté du site. C’est la goutte d’eau et elle craque, oubliant la réserve attendue des femmes, la réserve attendue des personnes de couleur. Elle hurle sa colère et son incompréhension devant tous ses collègues et c’est là que l’on voit un changement dans leurs regards, dans leurs attitudes, comme s’ils n’avaient pas compris avant ce moment les conséquences absurdes et inhumaines de la ségrégation.

 

 

Je recommande donc ce film tant sur le plan historique que sur celui de la narration, très prenante. On sort de la salle le cœur moins lourd, en se disant que finalement, malgré les épreuves qui se dressent sur notre route, il y a toujours de l’espoir pour qui sait s’en donner les moyens, pour qui a le courage de se dresser face aux injustices.

 

Oui, tout est possible et le 20 février 1962, John Glenn fut le premier américain à effectuer un vol orbital, faisant vibrer les cœurs de toute une nation, grâce à la persévérance et à l’intelligence d’hommes et de femmes liés par un même but : la conquête de l’espace.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       

 

            Rédigé par Illogical

 

 

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