Rencontre avec Phase S (2023) : Interview d'Alexis Henaux

"PHASE S" est une webémission diffusée tous les deux mois sur Youtube. Le programme revient sur des séries et sagas cultes des années 1950 à 2000. Parmi la trentaine de vidéos produites figurent "Chapeau melon et bottes de cuir", "Superman", "Le Prisonnier", "Alien", "Sliders : les mondes parallèles" ou encore "L'Age de cristal". Phase S interview régulièrement des fans pour échanger sur l'objet de leur passion, les produits dérivés, etc. Retour sur cette webémission par son créateur, Alexis Henaux. 

 

 SSA - Bonjour Alexis. Peux-tu nous expliquer comment a été créé ta webémission Phase S ? 

A.H. - Bonjour à tous. À la base, j'avais créé une chaîne Youtube consacrée à la série de 'L'Âge de Cristal'. Et puis après plusieurs années,  je commençais à tourner en rond. Je me suis aperçu que lorsque je cherchais des infos sur certaines vieilles séries oubliées, je n'en trouvais pas. J'ai donc décidé de créer ma chaîne sur les séries tv en tentant d'apporter les réponses aux questions que je me posais mais aussi que peut-être d'autres personnes se posaient.

J'ai commencé avec mon ami Yves Beaurain, mais malheureusement, occupé par sa vie de famille, il n'a pas pu continuer l'aventure avec moi et soutenir le rythme que demandait PHASE 'S' pour une émission tous les deux mois. Aujourd'hui, je suis entouré avec deux personnes : Lilith qui fait désormais la voix off et Amélie qui s'occupe de tout ce qui est montage et charte graphique. On fonctionne bien avec Amélie, et elle s'est bien appropriée l'émission.

 

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Utopiales 2018 : Interview de Jim C. Hines, du cinéma entre les lignes

Lors du festival des Utopiales 2018, à Nantes, nous avons également eu l'honneur de rencontrer l’auteur américain Jim C. Hines. Connu en France pour ses séries fantasy "Le Gobelin" et "Magie ex-libris", publiées chez l'Atalante, il apparaît aussi au catalogue de Castelmore, éditeur de la série "Princesses Mais Pas Trop", qui redonne un rôle actif aux princesses de contes de fées. Tout droit sortis de son imagination, ces livres s'amusent pourtant beaucoup du folklore et de la pop-culture américaine et regorgent aussi de références à toutes sortes de franchises cinématographiques.

 

 

SSA - Vous avez publié une saga young adult, The Princess Series, dont tous les personnages sont des femmes avec des fortes personnalités, loin de l’habituelle princesse de contes de fées. Diriez-vous de ces romans qu’ils sont féministes et vous diriez-vous féministe ?

 

J.C.H. - Je dirais que je suis féministe, mais je ne me disputerai pas avec les gens qui pensent différemment. Pour moi, être féministe, c’est penser que les femmes et les hommes devraient être égaux, qu’il devrait y avoir une justice et un équilibre. Pas juste le croire, mais agir pour que ça se réalise. Par cette définition, oui, je suis féministe. Quant aux livres, probablement, oui. Je voulais surtout écrire des livres divertissants. Quand elle était beaucoup plus jeune, ma fille s’est trouvée dans sa période « princesses ».Elle regardait des films de princesses, réclamait des jouets de princesses, et la plupart de ces personnages étaient très passifs. Ces princesses se faisaient simplement secourir… C’est en réponse à ça que j’ai aussi écrit ces livres, pour permettre aux princesses de se sauver toutes seules, d’avoir leurs propres histoires, d’en être responsables. Ce qui, de nos jours, est féministe, je crois, mais ne devrait pas l’être. Tout le monde devrait avoir sa propre histoire. Certaines de mes critiques préférées sur ces livres viennent de temps en temps de chroniqueurs qui disent « Mais où sont tous les hommes ? ». (En français:) Je ne sais pas !

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Utopiales 2018 : Interview de John Scalzi, de la plume à l'écran

 

Lors du festival des Utopiales 2018, à Nantes, nous avons eu la chance de rencontrer l’auteur de science-fiction américain John Scalzi. De la science-fiction parodique (Redshirts) à une plume plus sombre (Les enfermés), John Scalzi est une référence du genre publié en France par la maison d’édition nantaise l’Atalante. Sa série la plus longue devrait voir son premier tome, le Vieil homme et la Guerre, adapté prochainement par Netflix.

 

 

SSA - John Scalzi, vous êtes l’auteur de nombreux romans. Votre plus longue série commence avec Le Vieil homme et la Guerre dont l’adaptation Netflix devrait voir le jour bientôt. Quand peut-on espérer la voir ?

 

J.S - On verra ! Ça dépendra de si Netflix aime ou non le script. Pour l’instant, nous en sommes à l’étape ou les scénaristes ont terminé le script. Je ne l’ai pas encore lu, car j’ai fait une tournée avant de venir ici. Mais j’ai vu la façon dont il a été pris en main et j’en suis plutôt content. Ce qui n’arrive presque jamais.

 

Ce qui va se passer, c’est qu’ils vont donner le script à Netflix et que Netflix dira soit oui, et on commencera la production, soit non et il faudra le réécrire ou bien ils abandonneront le projet. Le fait est que lorsque votre travail est sélectionné pour en faire un film ou une série, cela peut être très excitant, mais qu’il y a de nombreux moments où tout peut juste tomber à l’eau. Ce que je veux dire c’est que Le Vieil Homme et la guerre est en développement depuis dix ans et qu’au début, ça devait être un film Paramount Pictures et qu’ensuite, quelques années plus tard, ça devait être une série pour une chaîne de science-fiction. Et maintenant, ça va être un film pour Netflix. Donc, vous voyez, il faut le croire seulement quand ça arrive vraiment et pas en amont.

 

Pour moi, ça a été à la fois frustrant, parce que j’adorerais voir mon œuvre devenir un film, mais de l’autre coté, je préfère prendre le temps, bien faire et avoir au final quelque chose de bon et non seulement quelque chose qui est juste jeté là pour faire de l’argent. Donc on verra, on verra comment les choses tournent.

 

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