Andriy Melnyk, convoyeur de l'espace ukrainien, transporte des déchets nucléaires jusqu'à un satellite de Jupiter lorsqu'il assiste à l'explosion de la Terre. Il devient alors le dernier être humain, jusqu'à ce qu'il recoive un appel d'une dénommée Catherine, une française se trouvant à bord d'une station spatiale lointaine. Une relation à distance se construit alors entre l'homme et la femme ...
Pays d'origine : Ukraine - 90 minutes
Réalisation : Pavlo Ostrikov
Producteurs : Anna Yatsenko, Volodymyr Yasenko
Effets spéciaux : Alexander Suvorov Décors : Magic Room
Mélange improbable de "Seul au monde" et "Gravity", "U are the Univers" est un long métrage prometteur pour l'avenir de son réalisateur. Pavlo Ostrikov transforme ici un drame introspectif et existentiel en un film de Science-Fiction teinté de mélancolie mais fondé sur l'humanisme, se concentrant sur la lutte d'un homme pour trouver un sens face à la solitude. Il s'agit d'un véritable huis clos où le protagoniste passe la plupart son temps avec une Intelligence Artificielle.
Le metteur en scène a réussi le tour de force de réaliser "U are the universe" dans le contexte de la guerre en Ukraine. "Faire des films en Ukraine actuellement est incroyablement difficile" explique Pavlo Ostrikov. "Nous faisons face à des coupures de courant constantes en raison des attaques russes sur nos infrastructures. Ce qui n'est pas seulement un problème logistique, mais aussi une question de sécurité".
Le film parvient à allier comédie, romance et science-fiction tout le long de l'histoire. Les effets spéciaux s'avèrent par ailleurs efficaces et combinent habillement des effets pratiques et numériques. Les décors livrent un futur usé et réaliste à la "Alien" (Ridley Scott).
Evitant largement de tomber dans les grands clichés notamment dans le troisième acte, où des rebondissements inattendus mènent à un final touchant et dévastateur sans pour autant perdre la touche humaniste.
Ce film a été présenté jeudi 31 octobre, lors du Festival International de Science-Fiction, "Les Utopiales".
Pour le grand public, Christopher Reeve et l'Homme d'Acier ne font qu'un. Plus de 45 ans après la sortie du blockbuster "SUPERMAN" de Richard Donner, Christopher Reeve reste l'interprète indétrônable du super-héros venu de Krypton. Comment l'acteur américain est-il parvenu à fusionner si prodigieusement avec son personnage ? Quel esprit a t-il réussi à insuffler à ce héros de comics, incarnation de l'American dream, pour devenir une telle référence auprès de ceux qui l'ont succédé ?
A travers une interview inédite réalisée en 2004 à Bedford, le film éclaire les liens entre les deux héros, retrace leur évolution au cours de leur 9 ans de vie commune et au-delà jusqu'à la transformation de l'acteur en super-héros lui-même.
Pays d'origine : France - 60 minutes
Réalisation : Philippe Guedj & Philippe Roure
Musique : Grégoire Terrier Montage : Antoine Kerninon
NOTRE AVIS
Un très beau documentaire, complet, sorti à l'occasion des vingt ans de la disparition de Christopher REEVE. Narré par l'illustre Pierre ARDITI, le film dresse un intéressant portrait de l'acteur, principalement orienté autour de sa carrière et de ses passions.
Christopher REEVE est ainsi présenté comme un passionné de théâtre, éloigné des lectures de comic books durant sa jeunesse : "Rien ne prédestinait ce comédien issu d'un milieu élitiste à devenir une icone de la popculture" explique ARDITI. "Il lit Shakespeare et Tchekhov plutôt que les aventures de l'homme d'acier." Mais sa vie sera bouleversée suite à une audition en 1977 pour une production cinématographique internationale d'Alexander et Ilya Salkind : "SUPERMAN : THE MOVIE".
Sa collaboration avec le metteur en scène Richard DONNER le propulsera au rang de star mondiale. Les deux hommes parviendront, à l'aide de techniciens chevronnés, à faire croire qu'un homme peut voler. De plus, l'interprétation subtile proposée par Christopher REEVE parviendra à donner l'illusion que Clark Kent et Superman sont deux hommes différents. Suite à ce succès, trois séquelles seront réalisées jusqu'en 1987. Mais l'acteur veillera tout au long de ses vingt ans de carrière à diversifier ses rôles, allant jusqu'à incarner des personnages très sombres ("Piège Mortel") afin de ne pas rester enfermé dans son image de héros. Ses prises de risques ne furent cependant pas toujours payantes, le grand public acceptant difficilement de le voir jouer des rôles à contre-emploi. Le documentaire revient également de manière très intéressante sur ses collaborations aux films de James Ivory : "Les Bostoniennes" (1984) et "Les Vestiges du jour" (1993). Pour ce dernier film, Christopher ira jusqu'à prendre des cours pour perfectionner son jeu, auprès du coach de théâtre Sandra JENNINGS-GUSKIN. Il progressera notamment en improvisation.
L'activisme de Christopher REEVE est également abordé et illustré par de rares images. En 1987, le comédien s'engage notamment au Chili pour défendre 77 acteurs menacés par le Dictateur Pinochet. "Que Superman vole à leur rescousse est une métaphore extraordinaire" rappelle dans un enregistrement audio Ariel DORFMAN auteur de la tribune à l'origine du rassemblement de soutien. Christopher REEVE avait pris conscience de sa capacité à changer le monde. "En avance sur son temps, il se mobilise pour l'écologie " explique Pierre ARDITI. "Il fait campagne pour la rénovation du réseau d'eau potable de New York. En 1989, il participe également à la création d'une association de défense des artistes hollywoodiens. Il milite au congrès pour une politique culturelle américaine auprès du sénateur KENNEDY. "
Le film revient enfin sur ses épreuves de vie. Le 27 mai 1995, Christopher sera victime d'un terrible accident d'équitation qui le laissa tétraplégique et sous assistance respiratoire. Mais grâce au soutien de son épouse Dana et de ses proches, l'acteur se bat avec une volonté acharnée, jour après jour pour surmonter la fatalité. Il créera alors une fondation consacrée à la recherche sur les liaisons de la moelle épinière et aux droits des personnes en situation d'handicap, fera une apparition remarquée aux Oscars 1996 et reprendra sa carrière devant et derrière la caméra ("Fenêtre sur cour", "A la fin du jour"). Il garde également l'espoir de remarcher un jour...
L'ensemble du film est illustré par de rares images d'archives mais également par des prises de vues, à la photographie soignée, de la ville de NEW YORK en 2024. Ces images accompagnent le parcours de Christopher REEVE sur un visuel qui se rapproche petit à petit des Comic Books.
"Le mythe devient l'acteur et l'acteur devient le mythe pour toujours" décrypte Pierre ARDITI... Vingt ans après sa disparition Christopher demeure toujours aussi inspirant. Un excellent documentaire indispensable pour les admirateurs de ce SUPER/MAN.
Réalisateur : Pierre Grimblat
Scénario : Francis Girot, Pierre Grimblat, Melvin Van Peebles
Acteurs : Serge Gainsbourg (Serge Faberger), Jane Birkin (Evelyne), Andréa Parisy (Françoise)
Lieux de tournage : Acccademia Bridge, Venise, Vénétie, Italie
Musique : Serge Gainsbourg
Date de sortie : 27 juillet 1969
Réalisateur : Barry Levinson
Scénario : Chris Columbus
Producteurs exécutifs : Steven Spielberg, Kathleen Kennedy, Frank Marshall
Acteurs : Nicholas Rowe (Sherlock Holmes), Alan Cox (John Watson), Sophie Ward (Elizabeth Hardy) , Anthony Higgins (Professeur Rathe)
Musique :
Bruce Broughton
Année de sortie : US : 4/12/1985 FR : 26/03/1986
Société de production : Amblin
Durée : 1h49
Réalisateur : Randal Kleiser
Acteurs : Christopher Atkins, Brooke Shields, Leo McKern, William Daniels, Glenn Kohan (Richard Enfant) Elva Josephson (Emmeline enfant)
Musique :
Basil Pouledoris (jouée par The Australian Symphonic Orchestra)
Année de production : 1980 / Date de sortie US : 5/07/1985 / Date de sortie FR :
28/01/1985
Société de production : Colombia Pictures
Durée : 1h44
Genre : Documentaire
Année : 2019
Réalisateur : Todd Thompson
Durée : 1h36
Scénario : Richard Matheson
Réalisateur : Jeannot Swarc
Acteurs : Christopher Reeve, Jane Seymour et Christopher Plummer
Musique :
John Barry
Récompenses :
Saturn Award du meilleur film fantastique (1981) / Prix de la critique au festival d'Avoriaz (1981)
Réalisateur : Le grand Luc Besson
Acteurs : Jean Reno, Natalie Portman, Gary Oldman, Danny Aiello
Musique :
Eric Serra, compositeur fidèle de Luc Besson / thème final Sting
Année de production : 1993
Société de production : Gaumont Films
Durée : 1h50 version cinéma / 2h15 Director cut
A l’heure où les services de VOD et streaming (Netflix, Amazon Prime...) nous donnent aisément accès à une multitude de programmes, une question revient souvent dès qu'un nouveau film ou nouvelle série débarque sur nos écrans. Vaut-il mieux regarder cette œuvre en Version Originale ou en Version Française ?
Bien que pour beaucoup la question ne se pose plus et qu'il est évident que la VO (ou la Vf) s'impose d'elle-même, il est intéressant de se poser réellement la question et d'en étudier les tenants et aboutissants.
Créateur: Bryan Singer (2018)
Acteurs : Avec Rami Malek, Gwilym Lee, Lucy Boynton, Ben Hardy, Joseph Mazzello, Aidan Gillen, Tom Hollander, Allen Leech
Note : le film a été terminé par le metteur en scène Dexter Fletcher suite au renvoi de Singer pour cause d'absentéisme sur le tournage.
Date de sortie française : 6 décembre 1979
Réalisateur : Robert Wise
Acteurs : William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley
Date de sortie française : 27 novembre 2019
Réalisateur : Rian Johnson
Acteurs : Daniel Craig, Ana de Armas, Chris Evans, Jamie Lee Curtis et bien d'autres !
Aujourd'hui, je vais vous présenter "Selfie, de l'influence du numérique sur les honnêtes gens", un bijou d'humour caustique vu en avant-première aux Utopiales et l'un des films les plus drôles que j'ai vus depuis longtemps ! Et pour cause, il a reçu en septembre, des mains de Jean Dujardin (dictateur du jury et seul membre), l'Amphore d'Or du FIFIGROT, alias le Festival International du Film Grolandais (je ne sais pas pour vous, mais pour moi, Groland est une référence !). C'est la récompense suprême dans ce festival, LE grand prix. Et c'est amplement mérité !
Selfie est un film de Tristan Aurouet (Narco), Thomas Bidegain (Les Cowboys, également connu en tant que scénariste pour ses nombreuses collaborations avec Jacques Audiard), Marc Fitoussi (Maman a tort, Dix Pour Cent), Cyril Gelblat (Tout pour être heureux) et Vianney Lebasque (Les Petits Princes, Chacun pour tous). Au casting, on retrouve aussi du beau monde, puisque la géniale Blanche Gardin ouvre le bal, suivie d'Elsa Zylberstein, Max Boublil, Manu Payet, Finnegan Oldfield, Marc Fraize, Julia Piaton, Sébastien Chassagne, Sam Karmann, Estéban... Il sort le 13 janvier 2020 sur nos écrans. L'affiche donne le ton, et vous pouvez retrouver mon avis dithyrambique ci-dessous !
Les projections de courts-métrages aux Utopiales rencontrent toujours un grand succès : avoir l'opportunité de visionner 7 ou 8 films par session (en général, il y en a 4 tout au long du festival, diffusées deux fois chacune), cela permet de découvrir qui seront les réalisateurs de demain, quelles histoires ils ont à raconter et leur manière de les filmer. En quelques minutes, le message est transmis, que la mise en scène soit conventionnelle ou plus expérimentale. Sans oublier le fait que la plupart de ces films sont difficiles d'accès pour qui veut les voir par ses propres moyens : pas de diffusion au cinéma, bien souvent seuls les festivals nous offrent la possibilité de les voir. Et c'est dommage, car je découvre chaque année des pépites ! Ce que j'attends d'un court-métrage ? La même chose que dans un long-métrage : une histoire puissante, de l'émotion, une interprétation, un rythme prenant, du plaisir ! J'ai des goûts éclectiques, on le sait, mais je préfère tout de même les films pas trop bizarroïdes !
J'ai décidé de vous livrer mes coups de cœur de cette édition et quelques-uns des années passées. Malheureusement, il est difficile de se les procurer.
Mon coup de cœur de cette année va à un film de la session 3, la meilleure des quatre : CC, des soeurs Spear, avec l'excellente Jewel Staite (Cœurs rebelles, Firefly, Stargate Atlantis) en nounou robotique ultra-zélée qui supporte très mal son éviction imminente par sa patronne, la mère de la petite Addy, dont elle s'occupe à la perfection. Une confrontation magistrale, j'ai adoré le jeu des actrices et l'émotion qui s'en dégageait ! Je n'ai pas trouvé de lien vers le film, juste des extraits et les interviews des réalisatrices.
CREATION : H. G. WELLS
REALISATION : JAMES WHALE
DISTRIBUTION :
Claude RAINS (Dr Jack GRIFFIN)
Gloria STUART (Flora CRANLEY)
William HARRIGAN (Dr Arthur KEMP)
MUSIQUE : Heinz Roemheld
FORMAT : 35mm (N&B)
DATE DE SORTIE : 3 novembre 1933
Grâce à un sérum de son invention, le Dr Jack Griffin (Claude RAINS) devient invisible, mais en raison d’effets secondaires il est pris d’une folie meurtrière et rêve de diriger le monde.
"L’HOMME INVISIBLE" est un film de science-fiction sorti en 1933 et réalisé par James WHALE à qui l’on doit notamment "FRANKENSTEIN" et "LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN". Il s'agit d'une adaptation du roman d'H G WELLS qui était d'ailleurs consultant sur le film.
Bien qu'il soit fidèle au roman, le film comporte quelques différences notables. Tout d'abord, GRIFFIN tue son collègue le Dr KEMP alors que dans le roman il l'épargne. Mr MARVEL le premier homme à qui GRIFFIN demande de l'aide est absent du long métrage. Enfin, FLORA la fiancée de GRIFFIN n'existait pas dans le roman mais a été inventée pour les besoins du film.
Pays : Japon
réalisateur : Hiroyasu Ishida
Sortie française : 3 mars 2019
Le festival des Utopiales 2018, à Nantes, a été l’occasion de découvrir quelques perles cinématographiques dont ce film d’animation japonaise, Penguin Highway.
Aoyama est un petit garçon de dix ans un peu trop sérieux pour son âge. Au lieu de s’amuser comme la plupart de ses camarades, il préfère lire et apprendre tout ce qu’il est possible d’apprendre tout en comptant les jours qui le séparent de l’âge adulte. Il est secrètement amoureux de l’assistante du dentiste qui lui apprend à jouer aux échecs et ne rêve que du jour où il l’épousera.
C'est pendant le festival nantais de science-fiction, les Utopiales 2018, que j'ai enfin pu découvrir ce classique du cinéma fantastique, l’île du docteur Moreau de Keaton étant la troisième adaptation du roman de H.G Well publié en 1896, après celles de 1913 et de 1921, et étant considérée comme l'une des plus fidèles et des mieux réalisées.
Un grand classique du cinéma de genre qu'il est plutôt intéressant d'avoir à son registre.
Réalisateur : Erle C. Keaton
Acteurs : Charles Laughton, Richard Arlen, Leila Hyams, Béla Lugosi, Katherine Burke.
Naufragé au large des îles Samoa alors qu'il se rendait à Apia pour y retrouver sa fiancée, Edward Parker est secouru par un navire marchand et soigné par le docteur Montgomery. Il est prévu de le débarquer à Apia, destination du navire, ce qui arrange bien Parker. Malheureusement, après s'être battu avec le capitaine du bateau en prenant la défense d'un étrange homme au faciès étonnamment canin, il est jeté par-dessus bord à la première escale. Une escale destinée à livrer une cargaison d'animaux sauvages à un certain docteur Moreau à la réputation douteuse.
Forcé d'accepter l'invitation du bon docteur à passer la nuit sur son île avant de pouvoir être transporté jusqu'à Apia, Parker se rend vite compte que quelque chose cloche sur cette île ou le docteur est tout sauf rassurant et où les natifs ont un physique à la limite de la bestialité. Il se retrouve pris au piège entre les griffes du docteur qui souhaite utiliser le jeune homme dans le cadre de l'une de ses expériences. Une expérience en rapport avec une mystérieuse jeune femme qui semble connaître bien peu de choses du monde qui l'entoure.
Henry Frankenstein (Colin Clive) est un scientifique rêvant de recréer de toutes pièces un être humain à l'aide de ses connaissances. Avec son assistant Fritz (Dwight Frye), il va donner vie à une créature étrange grâce à des morceaux de cadavres réanimés par la force électrique. Malheureusement, l'expérience tourne rapidement au drame. Le monstre, a qui a été greffé le cerveau d'un criminel, va échapper à leur contrôle et commettre plusieurs meurtres.
Réalisation : James Whale
Scénaristes : J.W. GARRETT & FRANCIS
EDWARD FARAGOH
Distribution :
Boris Karloff (La créature )
Colin Clive (Henry Frankenstein)
Dwight Frye (Fritz)
Mae Clarke (Elisabeth)
Bande originale : Bernhard Kaun
Budget (estimation) : 291 000 $
Sortie cinéma : 21 novembre 1931 (USA)
Il y a tout juste 200 ans, Mary Shelley, une jeune femme de la bonne société londonienne, publiait son plus célèbre roman "FRANKENSTEIN ou le Prométhée moderne". Le célèbre monstre présenté dans cette histoire reste encore aujourd'hui reconnu par le grand public pour le long métrage de 1931. Réalisée par James Whale (« L’Homme invisible » (1933), « La Fiancée de Frankenstein » (1935) ), cette adaptation réussie n’est cependant pas la première transposition à l’écran de l’œuvre de la célèbre romancière.
Le premier Frankenstein de l’histoire du cinéma date en réalité de 1910 et ne durait que 16 minutes. Cependant, l’adaptation de Whale est la plus marquante dans l’histoire du septième art. se distinguant des productions du genre par une interprétation convaincante, une photographie en noir et blanc qualité et de splendides décors. Un soin a également été apporté à l'éclairage, à l'image de la première apparition de la créature. Le film fut pourtant réalisé pour Universal avec une somme relativement modeste, 291 000 dollars. Mais James Whale a réussi, grâce à une certaine ingéniosité, à rendre son film attrayant. Il traite ici de questions majeures : les limites de la science et le rejet par la société d'un individu différent.
L’un des principaux atouts de ce classique reste bien entendu l’interprétation de Boris Karloff dont la démarche mécanique, le visage anguleux et sévère convenait parfaitement au monstre. L’acteur parvient même à émouvoir et à susciter la pitié du téléspectateur. Certes, la créature commet plusieurs meurtres mais le plus souvent ce sont des accidents liés à la naïveté ou la force de la créature. Et lorsque on la voit frappée au fouet par ses créateurs et menacée par des torches en feu, on finit par se demander si le monstre de cette histoire n’est finalement pas l’Homme.
Cette année encore, le festival de science-fiction des Utopiales qui se déroule à Nantes nous gâte avec une programmation très riche. Parmi les neuf films présentés pour la compétition internationale de longs-métrages, le canadien Lifechanger est le premier que j’ai pu découvrir.
Réalisateur : Justin McConnell
Acteurs : Lora Burke, Jack Foley, Rachel VanDuzer, etc.
Date de sortie : 19 septembre 2018
Réalisateur : Jacques Audiard
Acteurs : Joaquin Phoenix (Charlie Sisters), John C. Reilly (Eli Sisters), Jake Gyllenhaal (John Morris), Riz Ahmed (Hermann Kermit Warm).
Un film de Jo Sun-Ho réalisé en 2017
Avec Kim Myung-Min dans le rôle de Kim Joon-Young,
Byun Yo-Han dans le rôle de Lee Min-Chul,
Yoo Jae-Myung dans le rôle de Kang-Sik,
Shin Hye-Sun dans le rôle de Mi-Kyung,
Jo Eun-Hyung dans le rôle de Eun-Jung.
Deuxième film découvert aux Utopiales après Hostile, A Day a été pour moi la confirmation d’une programmation résolument ambitieuse. Voici comment je résumerais le postulat de ce très bon film : si la vie vous offrait la chance de revivre la journée d’un drame tragique, vous feriez tout pour l’éviter. Mais si quoi que vous fassiez, la tragédie se répétait, la chance ne revêtirait-elle pas des airs de malédiction ?
Fans de boucles temporelles, ce film est pour vous !
Kim Joon-Young, chirurgien renommé, a une relation en dents de scie avec sa fille Eun-Jung, une préadolescente à fossettes qui aime les jeux vidéo, se plaindre de son père à ses amis et écouter trop fort de la K-pop dans son lecteur MP3. De retour d’un voyage d’affaires à l’étranger, il s’arrête sur la scène d’un triple accident mortel dont sa fille est l’une des victimes. Horrifié, il a à peine le temps de se pencher sur le corps sans vie de son enfant que soudain, il se trouve de nouveau dans l’avion sur le point d’atterrir, après quoi sa journée recommence.
Dès lors, notre médecin séoulien n’aura de cesse de tenter par tous les moyens d’empêcher l’accident et surtout, de sauver Eun-Jung. Au passage, il se découvrira un allié, Min-Chul, qui revit comme lui les quelques heures avant l’accident, et ils devront compter avec les agissements délibérés d'un ennemi commun avant de comprendre les raisons de ce qui leur arrive et la manière de sortir de ce cercle infernal. Pendant quatre-vingt dix minutes d’une course effrénée contre la montre, le schéma se répète, bien sûr, mais jamais à l’identique. L’action laisse à mi-parcours plus de place à l’émotion, aux regrets, aux confessions.
La sélection internationale de films de l’édition 2017 des Utopiales, festival international de science-fiction de Nantes, a été l’occasion de découvrir ce petit ovni du genre.
Premier long métrage du réalisateur français Mathieu Turi, tourné en anglais, Hostile mélange habilement les codes, du film post-apocalyptique à l’horreur, de la romance au huis clos angoissant.
Nous sommes quelques années après notre ère, une catastrophe inconnue a vidé les grandes villes de toute vie. Juliette conduit seule à travers le désert à la recherche d’un peu de nourriture pour un petit groupe de survivants. Mais les étals des supérettes laissées à l’abandon sont vides et l’on se demande s’il reste du gibier, des champs, dans ce monde en peine. Nous avons donc rapidement peu d’espoir pour la survie de l’espèce humaine.
L’ambiance est pesante et on se rend compte rapidement qu’un autre mal rôde, tapi dans les ténèbres, obligeant les êtres humains à fuir l’obscurité et à craindre la tombée de la nuit.
La voiture quitte la route, Juliette est bloquée dans le véhicule, la jambe brisée et le soleil se couche.
C’est ici que le passé commence à se mêler au présent et que l’on découvre, au travers de flashbacks, l’homme qui a marqué la vie de Juliette, Jack. Grégory Fitoussi, qui a fait bien du chemin, en vingt ans, depuis Sous le soleil, est impeccable dans le rôle. Tout comme Brittany Ashworth à qui il donne la réplique.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance de huis clos du film, propice à la tension, mêlée aux codes de l’horreur. Le passé de Juliette est poignant bien que les flashbacks créent une cassure dans la narration, voire quelques longueurs mais tout est ici indispensable.
Le 19 avril 1982, est lancée par l’URSS la dernière station spatiale du programme Saliout, Saliout-7. En juin 1985, tout contact avec la station est soudainement perdu, plus rien ne fonctionne et la station se retrouve en roue libre, en orbite basse autour de la Terre, risquant de s’écraser à la surface de la planète sans qu’il soit possible de déterminer où sa chute la mènera et le nombre de morts qu’elle causera.
Une seule solution dans un climat de guerre froide où les américains peuvent décider à tout moment de prendre les choses en main, au risque de briser l’équilibre précaire entre les deux puissances mondiales : envoyer un équipage dans l’espace pour se rendre compte des dégâts, réparer la station si possible ou la détruire pour éviter que la technologie ne tombe entre les mains des américains.
Le film Salyut-7, revient sur cette mission de sauvetage sans pareil, en romançant comme il faut l’Histoire pour en faire une histoire visuellement et scénaristiquement délectable.
L’ingénieur Viktor Alyokhin est choisi pour faire partie de l’équipage mais il manque un pilote à la mission. Un pilote d’exception puisqu’il va falloir amarrer la navette à une station dont on a perdu tout contrôle et qui tourne sur elle-même sans schéma précis. Le commandant Vladimir Fyodorov, mis à pied après avoir vu une étrange lumière dans l’espace, ce qui a failli coûter la vie à sa coéquipière, est le seul à en être capable. Ce qui donnera lieu à un exploit technique dont on parle encore aujourd’hui et qui ne sera pas le seul de cette mission.
Nos deux héros auront à combattre le froid extrême, le feu, le manque de sommeil et les obstacles mis sur leur route pas Saliout-7. Bien sûr, ceux qui se sont renseignés sur le fait historique connaîtront le dénouement mais cela n’enlève rien au charme et à la tension du film.
Salyut-7 se savoure d’un bout à l’autre et c’est ce qui en fait un grand film. Certains le comparent à Gravity mais n’ayant pas vu ce dernier, je vous laisse juger. Il a en tous les cas fait l’unanimité lors de sa diffusion aux Utopiales 2017, Festival international de Science-fiction de Nantes et y a reçu le prix du jury ainsi que celui du public pour la compétition internationale de longs-métrages qui comptait cette année 9 films.
Film de Taylor Sheridan sorti en France le 30 août 2017.
Casting : Elizabeth Olsen (Jane Banner), Jeremy Renner (Cory Lambert), Kelsey Asbille Chow (Natalie), Gil Birmingham (Martin)...
Wind River est un de ces films qui vous laissent un sentiment de beauté et de malaise à la fois lorsque les lumières de la salle obscure se rallument.
Un beau film, un très beau film tant dans la mise en scène, les décors, que dans les sujets évoqués et le jeu poignant des acteurs.
Cory Lambert est garde-chasse dans la région de la réserve indienne de Wind River, en plein Wyoming. Séparé de sa femme après un drame qui l’a marqué au plus profond de son être, il passe ses journées à traquer les prédateurs ayant un intérêt un peu trop poussé pour le bétail.
Mais c’est sur la piste d’un autre type de prédateur que Cory va devoir se lancer.
À la poursuite d’un lion des montagnes, au cœur de la réserve, Cory découvre le corps enseveli d’une jeune amérindienne, une jeune femme qu’il connaît bien, étant lui-même fortement lié à la communauté indigène. Ce décès va faire remonter à la surface des souvenirs douloureux qui vont attiser sa volonté de retrouver le coupable.
Jane Banner, agent du FBI envoyée sur les lieux pour déterminer s’il s’agit d’un meurtre relevant de la compétence fédérale, va découvrir un monde hostile, régi par les lois de la nature et l’isolement dont sont victimes les habitants de la région. Elle n’était pas préparée à la violence qui y règne, aux souffrances des hommes et des femmes, mais va faire preuve jusqu’au bout d’un courage et d’une détermination qui brûlent de réalisme.
Qui a attaqué la jeune Natalie, la forçant à courir pieds nus à travers la montagne enneigée jusqu’à ce que la mort ait raison de sa volonté de vivre ?
Quel passé pèse sur le cœur du traqueur ?
Où commence le mal, où s’arrête le bien ? La ligne est parfois floue.
Sorti en 2012, à l'occasion du 50e anniversaire de la saga cinématographique James Bond, "SKYFALL" marque le retour de Daniel Craig sous les traits du célèbre agent britannique. Silver Screen revient sur cet épisode hors norme de la saga...
Réalisation : Sam Mendes
Scénaristes : Neal Purvis & Robert
Wade
Distribution :
Daniel Craig (James Bond)
Javier Bardem (Raoul Silva)
Judi Dench (M)
Ralph Fiennes (Gareth Mallory)
Bérénice Marlohe (Séverine)
Bande originale : Thomas Newman / Adèle
Budget (estimation) : 200 millions $
Sortie cinéma : 26 octobre 2012
Dans cette nouvelle aventure, l’agent 007 est envoyé en mission en Turquie. Malheureusement, l'opération tourne rapidement au désastre. James Bond est grièvement blessé et présumé mort tandis que l'identité de tous les agents du MI6 en opérations à travers le monde est dévoilé sur le web. Cette situation de crise amène le gouvernement britannique à remettre en question les compétences de la directrice du MI6, M (Judi Dench). La situation s'aggrave avec une attaque des locaux des services secrets britanniques. C'est à ce moment que James Bond réapparaît, affaibli et diminué. M l'envoie néanmoins sur les traces d’un cybercriminel dénommé Raoul Silva (Javier Bardem)…
Je pense que ce n’est pas un secret pour mes proches : je suis une grande fan de la Petite Maison dans la Prairie. S’il y a une série que je connais sur le bout des doigts, c’est certainement celle-là. De là à m’auto-proclamer experte, il n’y a qu’un pas ! J’en suis parfaitement consciente, les gens retiennent surtout le côté moralisateur de la série. Pourtant, la série explore des thèmes ultra-variés et même souvent modernes (au moins trois épisodes abordent la grossophobie, de nombreux autres le racisme, le handicap, le harcèlement, les maladies mentales…), le tout en variant les genres, du drame à la comédie en passant par la romance, le western et même parfois le thriller. La série ayant débuté vers le milieu des années 70, rien d’étonnant à cela. Toutefois, les images les plus citées, même après des dizaines de rediffusions, restent la chute de la petite Carrie dans le générique de début et Laura qui fait l’avion dans le générique de fin. Bref, les gens connaissent mal la série et c’est dommage, mais c’est ainsi.
En ce moment, trois séries (à ma connaissance) abordent des thèmes similaires : la mort d’un personnage dans des circonstances mystérieuses, le harcèlement et ses conséquences violentes, les rapports de force entre rivaux, les histoires complexes d’amour et d’amitié et les secrets qui secouent une ville en apparence banale. Big Little Lies, Riverdale et 13 Reasons Why sont pourtant des séries aux ambiances différentes. Chacune a opté pour un ton particulier, qu’il penche vers la tragicomédie, le drame adolescent ou le feuilleton à suspense. Je ne comparerais sans doute pas ces trois séries si elles ne sortaient pas en même temps, mais la mode semble décidément être au murder mystery. Voici mon opinion après visionnage :
Big Little Lies :
Film de Théodore Melfi sorti en France le 8 mars 2017.
Casting :
Taraji P. Henson (Katherine Johnson), Octavia Spencer (Dorothy Vaughan), Janelle Monáe (Mary Jackson), Kevin Costner (Al Harrison), Kirsten Dunst (Vivian Michael), Aldis Hodge (Levi Jackson), Jim Parsons (Paul Stafford), Mahershala Ali (Jim Johnson), Kirsten Dunst (Vivian Michael), Aldis Hodge (Levi Jackson), Jim Parsons (Paul Stafford), Glen Powell (John Glenn).
1961, la bataille pour l’espace fait rage entre les Etats-Unis et l’URSS. Après avoir envoyé en orbite de pauvres petits chiens n’ayant pas toujours survécu à l’expérience, les Soviétiques envoient, le 12 avril 1961 leur premier homme dans l’espace, Youri Gagarine.
Les Etats-Unis doivent rattraper leur retard et comptent sur les hommes de la NASA pour envoyer leurs premiers pilotes en orbite. Des hommes, oui, mais pas seulement ! Dans l’ombre, des femmes de génie calculent, ordinateurs humains. Des femmes souvent oubliées qui ont pourtant contribué à l’avancée des Etats-Unis dans la conquête spatiale.
SILVER SCREEN revient sur le classique de Charlie Chaplin, son premier film parlant, "Le Dictateur" (1940).
Scénario et réalisation :
Charlie Chaplin
Distribution :
Charlie Chaplin (Hynkel/le barbier)
Jack Oakie (Napaloni)
Reginald Garnier (Shultz)
Paulette Godard (Hannah)
Sortie cinéma :
15 octobre 1940 (Etats Unis)
4 avril 1945 (France)
Allemagne de l'Ouest (26 Août 1958)
Budget :
2 millions de dollars
Culte à découvrir : Amours Chiennes, le premier film de la Trilogie de la Mort, d’Alejandro Gonzalez Iñarritu
Distribution :
Emilio Echevarria (El Chivo)
Gael Garcia Bernal (Octavio)
Goya Toledo (Valeria)
Alvaro Guerrero (Daniel)
Sortie cinéma :
14 mai 2000 (Festival de Cannes)